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C'est mon réparateur de vélo, carrefour Maurice Delens. Il ne parle pas beaucoup et pas très bien, mais il est gentil. |
Ici, on est “le blanc”, l’anasaara. Blanc, on ne peut pas être nigérien, c’est impossible. Je connais quelqu’un, une blanche, qui a la nationalité franco-nigérienne. Elle m’a dit que quand elle va voter, c’est la croix et la bannière, les mecs rigolent et ne veulent pas croire qu’elle est nigérienne. Très souvent, on est interpellé : « hé, le blanc », « hé, anasaara ». Notre couleur a réellement une importance, qu’on le veuille ou non on porte sur nous notre statut social élevé. Les blancs qui viennent ici sont des gens plutôt aisés et éduqués. Les seuls blancs qui sont ici sont riches, et c’est vrai comparé au statut moyen ici. De plus, ces blancs ne font souvent que passer un an, deux ans, trois ans. En France, nous gommons les différences de couleur de peau, une remarque à ce sujet peut être mal prise, il ne nous viendrait pas à l’idée d’interpeller quelqu’un en disant : « hé, le noir ! ». Ici, tu es le blanc, c’est comme ça qu’on t’appelle, peut importe que tu sois instit, militaire, commercial, curé.
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