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Voilà un kiosque qui ne ressemble pas du tout au kiosque qu'on a ici |
Quand je suis revenu cet été, je
me suis jeté comme un lion affamé sur les journaux. En prévision de mes
trajets, j’ai acheté trois journaux et cinq magazines histoire de combler le
manque de l’année. Manque, d’abord parce que je n’ai pas de trajets en train
ici, pour cause d’absence de trains (je lis les journaux quasi exclusivement
dans le train, ou aux toilettes). Alors, je lis les quotidiens sur internet.
Mais ça ne remplace pas le papier.
À Château 1, il y a un kiosque
qui vend une dizaine de journaux, et il y a le Canard enchaîné pas trop vieux,
et son pendant nigérien, le Canard déchainé. J’en profite pour acheter quelque
journaux nigériens, qui coûtent 300 FCFA, pour 8 à 16 pages. Il faut savoir que
la liberté de la presse est assez grande ici. Je ne sais plus qui me disait
qu’il y a peu, un journaliste s’était lâché sur je ne sais plus quel homme
politique. Il s’est fait arrêter, mais il n’a pas fallu longtemps pour qu’il se
fasse libérer avec les excuses du Premier Ministre. Je n’ai pas eu la
confirmation de la véracité de cette anecdote, mais ça correspond en tout cas à
l’impression que j’ai en lisant la presse : les articles peuvent critiquer
les autorités.
Il est clair cependant que ce
n’est pas comme chez nous. J’ai par exemple vu l’année dernière en Une le
discours intégral du chef de l’état avec une photo en grand uniforme, ce que
même le Figaro, je pense, ne ferait pas. Le style est également très différent,
il est très cérémonieux, et on ne dit pas « Issoufou » comme nous on
dirait « Sarkozy », on dit « Son excellence le chef de l’État
Mahamadou Issoufou », on fait des tournures de phrases parfois alambiquées,
parfois même suffisamment complexes pour qu’on cherche le sujet. Les thèmes traités
sont également différents : nous avons droit à de longs compte-rendus de
réunions de comité pour le droits des femmes, l’accès à l’énergie, la justice
avec une photo de gens alignés comme à la parade derrière des tables (ils font
des discours).
La prochaine fois, je vous
parlerai de ces longs compte-rendus, mais à la télé.
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