Deuxième séjour à Niamey. La première fois, j'avais été malade.

jeudi 5 février 2009


C'est beau les nouvelles technologies, ça permet d'avoir un très grande connecticude avec tout un tas de gens, ce qui permet, j'en suis sûr, de rendre le monde meilleur. Des chercheurs sont connectés et s'échangent des infos superimportantes pour stopper les réchauffement planétaire en deux semaines, des intellectuels qui discutent d'un monde plus juste, des traders qui se demandent si c'est bien raisonnable de gagner tant d'argent, ha non, finalement, pas eux.
Et il y en a d'autres qui, plus modestement, utilisent les nouvelles technologies pour pécho. Je pense qu'avant internet, ils abordaient dans la rue et demandaient à qui appartenait ces beaux yeux, ou si elle ne voudrait pas par hasard prendre un café dans un bar tranquille, ou si elle ne voudrait pas rouler un patin vite fait pour les moins fins. Je ne sais pas si ça marchait, mais j'ai eu une discussion il y a quelques temps à ce sujet, et on est arrivé à la conclusion que oui, ça devait marcher. La première raison est que sinon cette méthode ne serait pas aussi répandue. Vous me direz, l'argument est spécieux, on peut faire quelque chose d'absurde en y croyant à fond, même si on a d'infimes chances de gagner la cagnotte. Je vous répondrais attendez, j'ai pas fini, j'ai LE argument scientifique. Imaginons que sur 20 jeunes filles ou femmes, une seule soit disposé à céder à une invitation courtoise mais néanmoins sans ambiguïté, il suffit à notre dragueur de se faire rembarrer 19 fois pour gagner à la vingtième. Un peu de constance servirait donc notre dragueur.

Ces types-là n'ont pas disparus, ils existent encore, mais ils se sont reconvertis grâce aux nouvelles technologies donc, et spécifiquement par Skype. Je ne me fais pas draguer moi-même, non, mais je travaille dans un bureau où une jeune fille que je connais a eu l'idée saugrenue de renseigner son profil sur Skype, c'est-à-dire de mettre son âge et sa photo. Cette action en apparence anodine a réveillé tous les dragueurs de la région. Il ne se passe par vingt-quatre heures sans que divers copains du dragueur lambda dont nous parlions plus haut essaient différentes tactiques. Ça va du "salut, tu vas bien ?", au "tu as envie de parler ?", en passant par le "tiens, tu habites dans la même ville que moi, c'est fou, non ?" Le plus étrange est que la jeune fille en question a supprimé les informations depuis, et il s'en trouve toujours pour tenter les mêmes attaques. Là où je trouve ça surréaliste, c'est qu'autant je peux comprendre qu'on soit attiré par une inconnue qu'on croise dans la rue, autant j'ai du mal à comprendre qu'on tente de séduire quelqu'un dont on ne connaît ni le visage, ni l'âge, ni le niveau intellectuel, ni l'orientation politique, ni la propension à manger de la choucroute plus que de raison.
Sur ce, je vous laisse, j'essaie de poster plus souvent, mais vous savez ce que c'est, le travail, la vie sociale, les buvages de coups, tout ça. Ah et l'inspiration aussi.

2 commentaires:

Claire a dit…

moi aussi je me fais draguer par Skype !!! J'ai même pas mis ma photo mais les africains adoooooore mon nom !!!!
C'est vrai que Claire Duverger ça sonne pas mal

Caroline a dit…

Je suis pourtant sur Skype tous les jours, je n'ai jamais reçu aucun message de la sorte. C'est mon prénom qui cloche où mon copain allemand qui fait peur à tout le monde ?