Deuxième séjour à Niamey. La première fois, j'avais été malade.

dimanche 9 octobre 2011

journal, journaux


Voilà un kiosque qui ne ressemble pas du tout
au kiosque qu'on a ici

Quand je suis revenu cet été, je me suis jeté comme un lion affamé sur les journaux. En prévision de mes trajets, j’ai acheté trois journaux et cinq magazines histoire de combler le manque de l’année. Manque, d’abord parce que je n’ai pas de trajets en train ici, pour cause d’absence de trains (je lis les journaux quasi exclusivement dans le train, ou aux toilettes). Alors, je lis les quotidiens sur internet. Mais ça ne remplace pas le papier.
À Château 1, il y a un kiosque qui vend une dizaine de journaux, et il y a le Canard enchaîné pas trop vieux, et son pendant nigérien, le Canard déchainé. J’en profite pour acheter quelque journaux nigériens, qui coûtent 300 FCFA, pour 8 à 16 pages. Il faut savoir que la liberté de la presse est assez grande ici. Je ne sais plus qui me disait qu’il y a peu, un journaliste s’était lâché sur je ne sais plus quel homme politique. Il s’est fait arrêter, mais il n’a pas fallu longtemps pour qu’il se fasse libérer avec les excuses du Premier Ministre. Je n’ai pas eu la confirmation de la véracité de cette anecdote, mais ça correspond en tout cas à l’impression que j’ai en lisant la presse : les articles peuvent critiquer les autorités.
Il est clair cependant que ce n’est pas comme chez nous. J’ai par exemple vu l’année dernière en Une le discours intégral du chef de l’état avec une photo en grand uniforme, ce que même le Figaro, je pense, ne ferait pas. Le style est également très différent, il est très cérémonieux, et on ne dit pas « Issoufou » comme nous on dirait « Sarkozy », on dit « Son excellence le chef de l’État Mahamadou Issoufou », on fait des tournures de phrases parfois alambiquées, parfois même suffisamment complexes pour qu’on cherche le sujet. Les thèmes traités sont également différents : nous avons droit à de longs compte-rendus de réunions de comité pour le droits des femmes, l’accès à l’énergie, la justice avec une photo de gens alignés comme à la parade derrière des tables (ils font des discours).
La prochaine fois, je vous parlerai de ces longs compte-rendus, mais à la télé.

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