Deuxième séjour à Niamey. La première fois, j'avais été malade.

mardi 6 novembre 2007

Lantmannavägen mon amour


Quand je suis arrivé en Suède, on m'a alloué une chambre dans un immeuble situé à Lantmannavägen, au sud de Trollhättan. Ma première réaction a été de trouver ça beau et exotique, ce grand cube en briques rouges sur fond de ciel bleu. Je me suis baladé dans le quartier, le sourire aux lèvres, en disant bonjour à tout le monde, et on me répondait de même. J'ai admiré la nature, la forêt, les oiseaux, le tout très présent. Je rentrais au beau milieu de la nuit en flânant gentiment. En un mot, j'étais heureux de vivre ces prochains mois dans cet endroit si paisible.
Et puis j'ai eu un doute quand j'ai pu observer les réactions de gens du cru. "Ah, vous vivez à Lantmannavägen... Et vous n'avez pas trop peur ?" Mince, je ne savais pas que je devais avoir peur. Alors pour faire couleur locale, j'ai essayé d'avoir un petit peu peur, de moins dire bonjour, de rentrer vite chez moi la nuit tombée, ce qui n'est pas facile étant donné qu'il fait nuit noire à 17h00. Ça a pas mal marché, j'ai arrêté de laisser ma porte ouverte quand je sortais de mon appartement.
Et puis, mon colocataire, qui comprend le suédois, est allé discuter un jour à la machine à café. On lui a dit : "Tu ne sais pas quoi ?Il y a eu un meurtre à Lantmannavägen il y a deux jours, c'est dans le journal". Là c'était du sérieux. Je n'ai pas réussi à savoir qui, pourquoi ou où exactement, mais il fallait prendre des mesures. J'ai rajouté un verrou et décidé de scruter la page des faits divers : si je vois Lantmannavägen écrit, j'essaierai de comprendre l'article en m'aidant de la photo où je réussirai bien à trouver une flaque de sang.
Et puis, Caroline (Louline) est allé à une soirée sympathique et pas dangereuse puisqu'elle était invité dans un appartement de l'immeuble où elle habite, elle n'avait donc pas à mettre sa vie en péril en sortant. Heureusement d'ailleurs, puisqu'elle a appris à cette même soirée que, paraît-il, il se passe de drôles de choses dans le centre commercial d'à côté, batailles rangées de gangs et cocktails molotov. Alors maintenant, c'est décidé, je ne sors plus. Je suis bien mieux claquemuré chez moi, mieux même qu'à mon arrivée où je disais bonjour au gens sans penser au danger que je courais. Et surtout, surtout, je reste à l'affût de la moindre information qui viendrait confirmer que c'est vraiment horrible de vivre ici.



PS : La photo n'est pas de moi, elle vient de protégez-vous.com.

2 commentaires:

Caroline a dit…

Et encore tu as de la chance, tu as un viking sous la main en cas de besoin ^^

Anonyme a dit…

This is great info to know.