Deuxième séjour à Niamey. La première fois, j'avais été malade.

dimanche 11 novembre 2007

musique et NTIC


Ici, je n'ai malheureusement qu'un ordinateur vieillissant, qui n'accepte de travailler qu'avec parcimonie. Par exemple, quand je décide de surfer, il faut que je m'arme de patience : il me faut bien cinq minutes montre en main pour allumer l'ordinateur, lancer le navigateur, taper dans google, et cliquer sur le premier lien. C'est à la fois énervant et épuisant, je me maudis moi et les cinq générations suivantes quand par accident je clique à côté de là où je voulais cliquer, et que c'est word qui se lance, ce qui veut dire que j'en ai pour un moment et que je peux aller me faire un café. Ça signifie qu'il me faut oublier les recherches inutiles et compliquées qui sont pourtant ma passion (Sait-on ce qu'il y a sous le bonnet des schtroumpfs ? Qui a composé la musique de la publicité suédoise de la 307 peugeot ? Pourquoi le métal dans un sauna peut brûler la peau, alors qu'il est à température ambiante ? Comment peut-on avoir des chips à l'ancienne, alors que l'invention de la chips est relativement récente ?)
Ça signifie aussi qu'il me faut oublier tout ce qui touche à la musique. Je ne m'étais pas rendu compte avant d'avoir un internet poussif à quel point mon rapport à la musique était dépendant d'internet. Avant, quand j'avais un ordinateur docile, jeune, efficace, beau et poli, je ne pensais pas à l'outil, je naviguais de lien mp3 en lien mp3, tel un papillon au printemps qui volette doucement de fleur en fleur (mais qu'est-ce que je raconte, moi ? Excusez-moi, je me reprends.) Maintenant que j'ai un ordinateur vieux, fatigué, usé et qui me force à être grossier, c'est une autre affaire, et je me résigne le plus souvent à consulter mes mails ou à ne chercher que des choses simplissimes comme l'âge de la mort de Joe Dassein (ndlr : 42 ans, crise cardiaque à Tahiti, ce n'est pas la peine de chercher.) Quant au fouinage dans l'immense discothèque, on oublie, je n'ai ni assez de patience ni de P2P. Bon, j'ai quand même réussi à trouver "Les portes du pénitencier" chanté par Johnny Hallyday en allemand, ne me demandez pas comment j'ai fait, ou alors uniquement si ça vous intéresse vraiment.
Je suis d'autant plus frustré que je n'ai amené ni accordéon ni piano avec moi, à cause du coût prohibitif du kilo supplémentaire lors du pesage de sac à l'aéroport. Non pas que je sois un musicien accompli, mais jouer (faux la plupart du temps) quand j'ai cinq minutes est pour moi une manière d'exprimer mon spleen et ma douleur d'être loin de mon pays, oh yeah. Alors je me suis surpris hier, à rester scotché un quart d'heure sur le blog de kek : les petits boutons des différentes rubriques font une note chacune différente de l'autre, une sorte de clavier simplifié, j'ai déjà vu mieux pour exprimer toute la souffrance humaine.

4 commentaires:

Claire a dit…

Si t'es pas content de mon ordinateur, tu peux le dire. Il m'a rendu de grand service. C'et pas la peine de lui apprendre des gros mots... D'abord, p't'ête qui va pas vite pasque je lui manque et que tu ne lui parle pas gentiment...

Caroline a dit…

Arrête de te plaindre, toi tu as un mac !

louline a dit…

ou alors si, justement, plains toi : tu as un mac (un ancêtre, de surcroit).

pasc a dit…

Mais nooon Claire, je suis très content de ton ordinateur, il m'a sauvé la vie plusieurs fois. Bon c'est vrai qu'il est pas non plus réactif-réactif comme à son premier jour, mais c'est ça qui fait son charme.